On considère dans ce qui suit un -espace vectoriel normé (E;
).
Définition :
Une partie A de E est dite compacte ssi toute suite d’éléments de A admet une valeur d’adhérence dans A. |
Exemple :
Soit (xn)n une suite convergente vers une limite l dans E.
Alors {xn/n
}
{l} est une partie compacte de E.
Proposition :
Une partie A de E est compacte ssi de tout recouvrement de A par des ouverts, on peut extraire un recouvrement fini. |
Proposition :
Preuve :
Soit A une partie compacte de E. x
AB(x; 1) est sans aucun doute un
recouvrement de A par des ouverts. On peut donc en extraire un recouvrement
fini, soit
i
{1; ...; k}B(xi; 1) qui est donc borné. A est donc incluse dans une
partie bornée, elle est donc elle-même bornée.
Soit x un élément de l’adhérence de A. Il existe donc une suite (xn)n d’éléments de A qui converge vers x. Or A est compact donc cette même suite a donc une valeur d’adhérence dans A. Toute suite convergente admet pour unique valeur d’adhérence sa limite, x est donc dans A ce qui montre que l’adhérence de A est incluse dans A et par suite que A est égale à son adhérence donc est fermée.
Proposition :
Preuve :
Soit (xn)n une suite d’éléments de Y . Puis que Y est incluse dans X qui est compacte, la suite admet une valeur d’adhérence x dans X. Mais comme Y est fermée, Y est égale à son adhérence et donc x appartient à Y ce qui montre que Y est compacte.
Proposition :
Preuve :
On supposera que N est la norme définie pour tout x = (x1; x2; ...; xk) par
N(x) = max i{1;...;k}Ni(xi)} mais le même type de démonstration resterait
valable pour d’autres normes.
Supposons que tous les Ei sont compacts. Soit (xn)n une suite de E. On a donc
n
, xn = (0; ...; 0; xni; 0; ...; 0). La suite (x
ni)
n est une suite de Ei pour tout
i
{1; ...; k}.
Proposition :
Une suite bornée de E est convergente ssi elle n’admet qu’une seule valeur d’adhérence. |
Preuve :
La condition nécessaire est évidente. Soit (xn)n une suite bornée et admettant une unique valeur d’adhérence a. Supposons que (xn)n ne converge pas vers a. Alors :
Exemple :
La suite (un)n définie par n
un = (-1)n est bornée, admet deux valeurs
d’adhérence donc ne converge pas.
Théorème de Heine :
Si f est continue sur un compact [a; b] alors elle est uniformément continue sur [a; b]. |
Preuve :
Supposons que f ne soit pas uniformément continue sur [a; b]. Alors
Exemple :
xx2 est uniformément continue sur tout intervalle [a ;b] mais ne l’est pas sur
.
Théorème :
Preuve :
Soit K un compact et f une fonction continue sur K. Soit (yn)n une suite de
f(K). n
yn = f(xn) où xn
K. (xn)n a une valeur d’adhérence a. Soit
donc (x
(n))n une sous suite convergente vers a. On a :
Théorème :
Preuve :
Soit f une application continue sur un compact K. Alors f(K) est un compact
donc f(K) est bornée.
Soit donc M = sup xK{f(x)}.
n
*
x
n
K f(xn) > M - (1/n). On a
de manière évidente lim nf(xn) = M.
(xn)n est une suite de K donc admet une sous suite (x(n))n convergente vers un
élément l de K.
Par continuité de f, (f(x(n)))n converge vers f(l) mais aussi vers M puisque
(f(x
(n)))n est extraite de (f(xn))n. Par unicité de la limite, M=f(l).
Même démonstration pour la borne inférieure.
Théorème :
Si f est une bijection continue de [a; b] dans |
Théorème :
Dans un espace vectoriel normé de dimension finie, toutes les normes sont équivalentes. |
preuve (peut être omise en première lecture) :
Soit E un espace vectoriel de dimension finie d et |||| une norme sur E. Il suffit de démontrer qu’elle est équivalente à la norme ||||1.
Soit {e1; e2; ...; en} une base de E.
x
E,x =
i=1dx
iei on a : ||x|| = ||
i=1dxiei||<
i=1d|x
i|||ei||<
(
i=1d|x
i|)max{||ei||/i
{1; ...; d}}.
On pose M = max{||ei||/i {1; ...; d}}. D’où ||x||< M||x||1.
D’autre part ||||1 est continue sur sur la sphère unité S1 pour la norme ||||1 donc
m
+*/m = inf{||x||
1/x
S1}.
Pour x E on a alors
S1 donc ||
||> m c’est à dire
> m et
||x||> m||x||1.
Remarque :
Par
exemple,
considérons
dans
2
considéré
comme
espace
vectoriel
sur
les
deux
normes
N1(r; r') = |r| + |r'|
et
N(r; r') = |r - r'
|.
Soit
(an)n
et
(bn)n
deux
suites
d’entiers
naturels
non
nuls
telles
que
la
suite
(an/bn)
converge
vers
.
On
a
=
-
|
qui
tend
vers
+
quand
n
tend
vers
l’infini,
ce
qui
montre
qu’il
n’existe
pas
de
constante
k
telle
que
N1 < kN2.
Théorème :
Preuve :
Montrons que toute partie compacte est fermée et bornée. Soit A une partie
compacte de et (un)n une suite d’éléments de A convergente vers un élément a
de
. Alors, toute suite extraite converge vers a. Il existe une suite extraite
(u
(n))n qui converge dans A puisque A est compact. Mais, comme la suite (un)n
converge vers a, toute suite extraite converge vers a. Donc (u
(n))n converge vers
a ce qui signifie que a est dans A qui est donc fermé.
Si A n’est pas bornée,
Proposition :